Dans le cadre du projet de construction du nouvel atelier municipal, la démolition de la salle des sports du Rucher est programmée pour le début de cette année. Les associations qui utilisaient ce local se sont donc vues attribuer de nouveaux créneaux dans les autres salles de sports de la commune. La difficulté a donc été de replacer les archers, les coyottes, l’ESM (en période hivernale), la MJC et les sapeurs pompiers dans les deux autres (seules) salles de sports de Marange-Silvange. Sachant que le COSEC ne disposait d’aucun créneau de libre, il ne restait plus qu’à se rabattre sur la salle Nocentini de Silvange, déjà occupée par 6 associations… Le problème de la quadrature du cercle !
Pour cette nouvelle année, la commune annonce également la création d’une maison des associations dans une extension de l’école élémentaire F. Midy. Là aussi, alors que toutes les associations disposent actuellement d’une structure, certes vieillotte, mais pratique dans l’ancienne école du Rucher, certaines d’entre elles vont trouver dans la nouvelle structure un local exigu, voire inutilisable lorsqu’il s’agira de stocker des archives. Surtout, aucun local n’est prévu s’agissant d’éventuelles nouvelles associations.
Les structures permettant aux associations de fonctionner correctement se raréfient. Certaines manquent désormais de créneaux horaires dans des salles de sport pour pratiquer correctement leurs activités. De surcroît, il est prévu une évolution démographique d’environ un millier d’habitants suite à la réalisation du lotissement Seille-Andennes (et combien de plus suite au lotissement des Altroses ?). Plus d’habitants donc et moins de place pour les associations et pour les activités, voilà la logique de nos élus. Concentrée sur des projets axés sur de nouvelles constructions, l’équipe municipale semble oublier que le tissu associatif, c’est la vie d’un village. L’accès au sport, à la culture, au loisir se fait grâce à des bénévoles qui donnent de leur temps et de leur passion. Plus idéologiquement, l’associatif permet de lutter contre l’individualisme et contre l’exclusion. Si Marange-Silvange est une commune où il y fait bon vivre (ndlr) c’est aussi grâce aux rencontres que l’on peut y faire, c’est grâce aux manifestations proposées par nos associations. Une démarche raisonnée aurait été d’étudier sérieusement le besoin associatif avant de se lancer dans des travaux de démolition. Certes, l’équipe municipale peut se réjouir de son bilan concernant la rénovation, les constructions et les lotissements, mais elle a aussi creusé les inégalités au sein des associations car dans le même temps, certaines se voient privilégiées, tant en terme de confort et d’investissement que de subventions. Mais ça, c’est une autre histoire…